Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de classe G : Comprendre les enjeux et implications

SDI Expertise Règlements 23 janvier 2024
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de classe G : Comprendre les enjeux et implications

Le Diagnostic de Performance Énergétique, plus communément appelé DPE, s'inscrit comme une pierre angulaire dans l'univers complexe de l'immobilier. Conçu pour évaluer rigoureusement la performance énergétique d'une habitation, le DPE offre bien plus qu'une simple note, il fournit une radiographie détaillée des habitudes énergétiques du logement. Parmi les différentes classifications décernées par cet outil, la classe G se profile comme une indication cruciale, pointant du doigt un niveau de consommation énergétique particulièrement élevé et une efficacité énergétique limitée. Plongeons dans les rouages de cette évaluation minutieuse pour comprendre les tenants et aboutissants de la classe G du DPE. Du processus de notation aux facteurs qui l'influencent, en passant par les implications concrètes pour les propriétaires et locataires, explorons ensemble ce domaine essentiel qui transcende le simple cadre des diagnostics immobiliers.

Qu'est-ce que la classe G du DPE ?

La classe G du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) qualifie les logements de "passoires énergétiques" en raison d'une consommation énergétique dépassant les 420 kWh/m² par an et/ou d'émissions de plus de 100 kg de dioxyde de carbone équivalent par mètre carré et par an. Un logement classé G indique des performances énergétiques très défavorables, reflétant non seulement des aspects structurels, mais également des habitudes d'utilisation spécifiques à chaque bien immobilier. Cette classification a des répercussions financières importantes en raison de factures énergétiques élevées.

Dans ce contexte, comprendre les facteurs influençant la note du DPE G est crucial. La note attribuée lors du DPE G est basée sur des moyennes et des utilisations standard d'un bien immobilier. Plusieurs éléments jouent un rôle, tels que la configuration du bâtiment, son utilisation, la température de chauffe dans différentes pièces, le nombre d'habitants, le besoin en eau chaude, et l'utilisation des équipements électriques. Ces variables interagissent de manière complexe et influencent la classification énergétique d'un logement. Par conséquent, une compréhension approfondie de ces facteurs est essentielle pour élaborer des stratégies efficaces en vue d'améliorer la performance énergétique et de faire baisser la classe énergétique du logement.

Facteurs influençant la note du DPE G

La note attribuée lors du DPE G est basée sur des moyennes et des utilisations standard d'un bien immobilier. Plusieurs facteurs influencent cette classification : 

  • Configuration du bâtiment 

La structure et la conception du bâtiment jouent un rôle déterminant dans la classification du DPE G. Les caractéristiques architecturales, comme l'isolation initiale, la présence de points de déperdition thermique, et la qualité des matériaux de construction, peuvent fortement influencer la consommation énergétique.

  • Utilisation du logement

L'usage du logement est un critère primordial. Par exemple, un logement utilisé comme résidence principale aura des besoins énergétiques différents de ceux d'une résidence secondaire ou d'un bureau. La polyvalence des espaces et la variabilité des activités exercées à l'intérieur peuvent également impacter la performance énergétique.

  • Nombre d'habitants

Le nombre d'habitants dans le logement influe directement sur la consommation d'énergie. Plus le nombre de personnes est élevé, plus la demande en eau chaude, en chauffage et en électricité est importante. Cela peut conduire à une augmentation significative de la note DPE.

  • Besoin en eau chaude

Les besoins en eau chaude sanitaire, dus aux habitudes de consommation et à la fréquence d'utilisation des équipements tels que les douches, les bains, et les machines à laver, sont des éléments à prendre en compte. Un logement avec une demande élevée en eau chaude aura une consommation énergétique supérieure.

  • Utilisation des équipements électriques

L'utilisation des équipements électriques, tels que l'éclairage, les appareils ménagers, et les dispositifs électroniques, contribue significativement à la consommation d'énergie. Les habitudes d'utilisation, la présence d'appareils économes en énergie, et l'efficacité des équipements peuvent affecter la classification du DPE.

Impact sur les aides et financements

L'obtention de certaines aides et financements est conditionnée par le classement énergétique du logement. Par exemple, le Prêt Accession d'Action Logement, anciennement appelé 1 % patronal, est accessible uniquement aux logements de classes énergétiques A à E. Les propriétaires ou locataires de logements de classe G peuvent cependant bénéficier d'autres incitations financières, telles que MaPrimeRénov’, le bonus "sortie de passoire thermique", les Certificats d’économies d’énergie, les aides des collectivités locales, les aides d'Action Logement, la TVA à 5,5 %, entre autres.

Conséquences sur la vente et la location

Un logement de classe énergétique G peut subir une moins-value importante lors de la vente, allant de 2 à 18 % par rapport à un logement de référence de classe D, selon une étude du Conseil Supérieur du Notariat. De plus, depuis juillet 2021, le DPE est devenu opposable, ce qui signifie que le vendeur ou le bailleur peut être tenu responsable en cas d'erreur sur la note du diagnostic de performance énergétique.

La législation évolue pour décourager la location de logements classés G. Depuis janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh d'énergie finale par m² et par an sont exclus du marché locatif. En 2025, tous les logements classés G seront interdits à la location, suivis par ceux classés F en 2028, et E en 2034.

Amélioration de la performance énergétique :

Pour les propriétaires ou locataires d'un logement de classe G, des travaux de rénovation énergétique sont recommandés. Le DPE fournit des conseils spécifiques sur les travaux prioritaires et ceux permettant d'amener le logement vers une meilleure performance énergétique. 

  • Travaux prioritaires

Le DPE identifie des travaux prioritaires visant à remédier aux sources majeures de déperdition énergétique. Ces interventions ciblent souvent l'isolation thermique, en renforçant l'enveloppe du bâtiment pour limiter les pertes de chaleur. L'isolation des combles, des murs, et du plancher est recommandée en fonction des spécificités du logement.

  • Remplacement du système de chauffage

Une mise à niveau du système de chauffage est souvent préconisée pour améliorer l'efficacité énergétique. Cela peut impliquer le remplacement d'une chaudière obsolète par un modèle plus performant, l'adoption de sources de chauffage alternatives plus écoénergétiques, ou même la transition vers des systèmes de chauffage à énergies renouvelables.

  • Changement des fenêtres

Les fenêtres jouent un rôle crucial dans l'isolation thermique d'un logement. Le remplacement des fenêtres anciennes par des modèles plus modernes et écoénergétiques contribue à réduire les pertes de chaleur et à améliorer l'efficacité du bâtiment. Les matériaux utilisés et la qualité de l'installation sont des aspects à considérer.

  • Installation d'un système de ventilation efficace

Une ventilation adéquate maintient un environnement intérieur sain tout en optimisant l'efficacité énergétique. Le DPE peut recommander l'installation d'un système de ventilation performant, tel qu'une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux ou double flux, afin de renouveler l'air de manière efficace et contrôlée.

Le DPE offre une estimation du budget associé à ces travaux d'amélioration de la performance énergétique. Il aide les propriétaires à planifier financièrement ces interventions. Le document identifie les différentes aides financières disponibles, telles que les subventions gouvernementales, les crédits d'impôt, et les programmes incitatifs, facilitant ainsi la prise de décision pour engager ces travaux.

Investir dans ces travaux représente non seulement un engagement envers l'environnement, mais peut également contribuer à la valorisation du bien immobilier en améliorant sa classe énergétique et, par conséquent, sa valeur sur le marché immobilier.

 

En conclusion, le DPE de classe G constitue un signal clair de la nécessité d'engager des travaux visant à améliorer l'efficacité énergétique du logement. Les implications financières, la valeur du bien et les restrictions légales liées à la location soulignent l'importance de prendre des mesures pour transformer une « passoire énergétique » en un logement plus éco-énergétique.

 

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