Nouveau DPE 2023 : top 10 des infos capitales à retenir !

SDI Expertise
Energie
2 octobre 2023
Nouveau DPE 2023 : top 10 des infos capitales à retenir !

Le Diagnostic de Performance Énergétique est un contrôle qui permet de connaître les dépenses énergétiques d’un bien ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2006, ce diagnostic devient obligatoire pour les bâtiments mis en vente et pour les logements à louer depuis 2007. Depuis 2022, le DPE a subi une réforme qui permet d’améliorer de nombreux points, notamment la fiabilité et la lisibilité. En effet, avant 2021, la fiabilité du DPE a été souvent critiquée tout comme le manque de critères à prendre en considération. Les changements DPE 2023 sont multiples mais il existe des infos capitales DPE qu’il convient de connaître. Zoom donc sur les informations primordiales à retenir sur le nouveau DPE 2023.

 

I. Contexte du Nouveau DPE 2023

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a pour objectif de mesurer la consommation d’énergie d’un bâtiment et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GEZ). Le manque de fiabilité du DPE avant 2021 est dû à la diversité des modes de calcul possibles. Le DPE vierge est particulièrement concerné par ce fait. Plus précise et plus transparente, la réforme du DPE se veut plus lisible et plus claire que le précédent. Le but du DPE étant de faire disparaître les passoires thermiques à travers les informations recueillies et les travaux de rénovation préconisées, le nouveau DPE a tenu à ajouter d’autres critères à considérer.

II. Présentation des 10 informations capitales à retenir

Nombreux sont les changements apportés par la réforme du DPE. Ci-après les 10 points clé à retenir.

II.1 Nouvelle méthode de calcul plus précise

Désormais, il n’y a plus qu’une seule méthode de calcul qui prévaut lors d’un DPE. Pour ce nouveau mode de calcul, l’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre seront les 2 critères à exploiter. Les étiquettes de performance énergétique seront donc déterminées selon un double-seuils de la classe A à la classe G. Cette méthode de calcul unifiée et conventionnelle est dénommée la méthode des 3 CL-DPE. Compte tenu de sa précision, l’analyse du bâtiment est plus poussée et prend en compte différents paramètres tels que l’isolation, les surfaces vitrées et les systèmes de chauffage. Le DPE vierge est dès lors interdit et les ménages pourront connaître avec précision les travaux qu’ils devront réaliser pour améliorer la performance énergétique de leur foyer.

II.2 Introduction d'une échelle de performance énergétique révisée

A la suite du Diagnostic de Performance Énergétique, une étiquette est attribuée au logement contrôlé en fonction de sa classification. Grâce à cette classification, les propriétaires immobiliers connaissent avec précision leur consommation en énergie. Cette mise à jour DPE constitue une évolution majeure qui rend les résultats du diagnostic plus lisibles. Ainsi, les classements vont de A à G, le logement le plus performant sera classé A tandis que le plus énergivore sera classé G. Cette nouvelle échelle a un impact dans le classement du logement puisqu’elle prend en compte deux facteurs principaux : la consommation énergétique et les émissions de CO2. Plus un domicile consomme de l’énergie et émet des GAZ, plus le classement sera défavorable. 

II.3 Prise en compte des énergies renouvelables

S’il est difficile de maîtriser la consommation d’énergie, l’adoption de certaines dispositions plus écologiques s’avèrent efficaces. Effectivement, l’utilisation des énergies renouvelables permet aux bâtiments classés D, E, F et G d’être plus performants en termes de consommation d’énergie. A ce titre, l’aménagement de panneaux photovoltaïques aide par exemple à réduire la consommation d’énergie. Le résultat du calcul de la performance énergétique s’en verra plus avantageux et permettra aux domiciles concernés d’avoir un meilleur classement. Le choix de la solution la plus adaptée dépend de certains facteurs dont la localisation de la maison et des besoins du foyer. Pour les maisons individuelles, 3 solutions sont généralement préconisées en termes d’énergie renouvelable : le solaire, la géothermie et le bois-énergie.

II.4 Évaluation des émissions de gaz à effet de serre

Concernant les émissions de gaz à effet de serre, elles sont également prises en compte dans le nouveau DPE 2023 puisque d’une part, le CO2 a un impact négatif sur la couche d’ozone et sur l’environnement et d’autre part, ces émissions sont liées à la consommation en fonction du type d’énergie concerné. Le classement du bâtiment est donc défini en fonction de ces émissions de CO2 et de la consommation d’énergie, ce qui implique un double-seuils. Par exemple, pour un logement classé A, sa consommation d’énergie est à moins de 70 kWh/m2 par an et ses émissions de CO2 sont à moins de 6kg/m2 par an. Par contre, pour un bâtiment de classe G, sa consommation est à plus de 421 kWh/m2 par an avec plus de 101 kg de CO2 émis/m2 par an.

II.5 Information sur les consommations d'énergie

Parmi les priorités du nouveau DPE 2023 figure une meilleure compréhension des dépenses énergétiques de la maison par les propriétaires. Pour cela, de nouveaux critères sont pris en compte et figurent dans le dossier. Dans l’ancien DPE, seuls 3 critères étaient intégrés. Dans le nouveau DPE, il y a 5 usages de consommation énergétique dans le calcul : la climatisation, l’éclairage, l’eau chaude, le chauffage et les auxiliaires. Ces auxiliaires comprennent entre autres la ventilation et les autres équipements électriques nécessaires pour le fonctionnement des diverses installations. Ces informations de consommation détaillées sont cruciales dans la mesure où cela permet aux propriétaires de mieux cibler les points d’amélioration et d’adopter les solutions les plus appropriées en fonction de leurs besoins.

II.6 Prise en compte des évolutions climatiques

Pour l’ancien DPE, la santé et la sécurité des résidents primaient pour le diagnostiqueur. Avec le nouveau DPE 2023, le diagnostiqueur obtient un nouveau rôle qui est crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. A ce titre, ils devront formuler des recommandations utiles et nécessaires pour que les propriétaires prennent les bonnes décisions en termes de travaux de rénovation énergétique. Plus les années passent, plus les températures deviennent de plus en plus élevées et les propriétaires doivent en tenir compte lors de la rénovation de leur propriété. Ils sont également tenus d’anticiper leurs besoins énergétiques futurs pour le confort thermique de la demeure et la préservation de l’environnement. 

II.7 Le Diagnostic de Performance Énergétique pour les logements neufs

Tout comme les logements anciens, les logements neufs devront aussi subir un Diagnostic de Performance Energétique. Etant donné qu’il est impossible de se baser sur l’historique de consommation, le diagnostiqueur devra estimer la future consommation d’énergie du logement neuf ou du bien à construire. Pour cela, il va se baser sur une étude thermique ainsi que certaines caractéristiques tels que la source d’énergie, l’éclairage utilisé, la présence de ventilation et de climatisation, etc. A la suite du diagnostic, deux étiquettes énergie seront attribuées au logement neuf : l’une correspond à la consommation d’énergie par m2 par an et l’autre, aux émissions de gaz à effet de serre. Pour la construction de maisons neuves, les résultats sont compris entre A et C mais quoi qu’il en soit, les propriétaires sont tenus d’avoir une consommation responsable une fois le logement construit et habité. 

II.8 Affichage de la performance énergétique des logements

Depuis le 01er janvier 2011, les agences immobilières sont tenues d’afficher la performance énergétique des logements qu’ils proposent à la vente ou à la location. Cette mesure est utile et nécessaire puisque les résultats du DPE sont décisifs dans le choix d’une maison à acheter ou à louer. Avec le nouveau DPE, les futurs acquéreurs ou locataires disposent d’informations plus précises et complètes, ce qui leur permet de mieux estimer leur budget en termes d’énergie. L’affichage du DPE a aussi pour impact une meilleure sensibilisation des propriétaires à prendre les dispositions nécessaires pour une maison plus performante en termes de consommation d’énergie. Ainsi, cela attirera les futurs acquéreurs et locataires.

II.9 Impact sur la valeur immobilière

Un bon classement du logement à la suite du DPE est toujours avantageux pour le propriétaire. En effet, non seulement il sera en accord avec la loi, mais il pourra également réévaluer sa propriété à la hausse. La valeur immobilière d’un logement performant en termes d’énergie est donc plus élevée par rapport à celle d’un logement moins performant et c’est à juste titre. En 2019, une étude du site Notaire.fr a révélé que les logements classés F et G sont 2 à 18 % moins chers que ceux de la classe D.

II.10 Périodicité de renouvellement du DPE

La durée de validité du nouveau DPE est la même que celle de l’ancien, c’est-à-dire 10 ans. Ainsi, tous les propriétaires sont tenus de renouveler le diagnostic et tenir des informations à jour tous les 10 ans. Toutefois, à la suite de travaux de rénovation, il est fortement conseillé de refaire le diagnostic pour obtenir un meilleur résultat et ainsi augmenter la valeur du logement. Pour vérifier la validité du DPE, tout intéressé peut se rendre sur le site de l’ADEME. Lors de la vente ou de la location du bien, le DPE sera intégré dans le DDT ou Dossier de Diagnostic Technique. Un DPE valide est primordial pour être en règle avec la législation en vigueur et éviter les pénalités.

III. Impact des changements

L’impact DPE 2023 se reflète sur de nombreux aspects de l’immobilier. Pour les propriétaires, ils ont tout intérêt à réaliser un Diagnostic de Performance Energétique puisqu’il figure parmi les diagnostics obligatoires pour un logement. Par la suite, ils devront réaliser les travaux de rénovation nécessaires pour que le bâtiment soit moins énergivore.

Grâce aux changements DPE 2023, les propriétaires comprennent mieux et deviennent plus sensibles à l’efficacité énergétique de leur propriété. Plus une maison est performante en termes d’énergie, plus les économies réalisées sont importantes. De plus, les immeubles qui sont performants en termes de consommation d’énergie ont plus de valeur que ceux qui ne le sont pas. Ainsi, un logement classé A ou B sera plus cher qu’un bâtiment de la classe F ou G. 

Pour les locataires, ils sont en droit de connaître en amont la consommation d’énergie d’une maison pour mieux préparer le budget y afférent. Les logements classés F et G sont considérés comme étant des « passoires thermiques » et sont dès lors interdits à la location d’ici quelques années. Les locataires doivent savoir s’ils sont concernés par cette mesure et prendre les dispositions nécessaires : demander au propriétaire d’effectuer des travaux de rénovation ou contribuer à ces travaux ou trouver un autre domicile.

Pour tous les acteurs de l’immobilier : propriétaires, locataires, notaires, travailleurs dans le bâtiment, le DPE et les travaux de rénovation énergétique y afférent sont nécessaires pour la préservation de l’environnement et la considération des générations futures.

 

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