DPE Collectif ou DTG : lequel choisir pour votre copropriété en 2026 ?

Un matin, vous découvrez dans votre boîte aux lettres un courrier du syndic. Sujet, votre immeuble doit faire réaliser un DPE collectif obligatoire, et l’échéance approche à grands pas. Dans l’ascenseur, la tension monte, qui prendra en charge ce projet ? Faut-il commander aussi un Diagnostic Technique Global ? Au moment où la moindre erreur se paie cher et où les textes de loi dictent des délais, ce contexte vous semble parfois complexe. Vous vous demandez, dois-je privilégier le DPE collectif ou m’orienter vers un DTG pour ma copropriété en 2026 ? La réponse ne coule pas de source puisque chaque situation appelle une réflexion spécifique. Une chose reste certaine, anticiper permet d’éviter bien des désagréments. Dans cet environnement réglementaire mouvant, comprendre les contraintes, les budgets impliqués et les véritables enjeux devient un vrai atout. Êtes-vous prêt à y voir plus clair et à faire le bon choix pour votre immeuble ?
Le contexte réglementaire autour du DPE collectif et du DTG en 2026, quelles obligations et quels calendriers pour les copropriétés ?
Les obligations en matière de diagnostics immobiliers évoluent en 2026. Depuis la Loi Climat et Résilience, toutes les copropriétés d’habitation, même les plus petites, sont concernées par la réalisation d’un bilan énergétique collectif à partir du 1er janvier 2026.
Jusqu’ici réservé aux grands ensembles, ce diagnostic devient incontournable pour tous les immeubles équipés d’un chauffage ou d’une climatisation commune. Le Diagnostic Technique Global, quant à lui, s’impose dès lors que votre immeuble compte plus de 50 lots principaux ou lors de la transformation d’un immeuble de plus de dix ans en copropriété.
La législation actuelle et les échéances à retenir pour le DPE collectif obligatoire
Le calendrier se durcit progressivement. Après 2026, les rapports de performance énergétique collectifs devront être renouvelés tous les dix ans, tandis que le Diagnostic Technique Global n’obéit à aucune périodicité fixe, mais s’impose pour les ensembles importants ou en cas de problématiques techniques majeures.
La Loi Climat prévoit également des étapes jusqu’en 2034 pour la rénovation des passoires thermiques. Depuis janvier 2025, déjà, les copropriétés de plus de 200 lots étaient tenues de produire un bilan énergétique global. Désormais, aucune copropriété ne pourra s’y soustraire, qu’il s’agisse d’un bâti ancien ou plus récent. Les sanctions existent, l’assemblée générale engage sa responsabilité en cas d’absence de diagnostic, avec un risque de contentieux par les copropriétaires ou les autorités.
Vous sentez la pression monter ? Cette inquiétude est partagée par de nombreux syndics et copropriétaires.
Le comparatif entre le DPE collectif et le DTG, quelles obligations, contenu, prix et stratégie adopter ?
Vous hésitez peut-être entre ces deux diagnostics obligatoires et vous cherchez à mieux comprendre leurs différences. Le choix n’est pas anodin et la confusion règne parfois entre le bilan énergétique collectif et le Diagnostic Technique Global. Quelles sont les spécificités de chacun ?
Le tableau des différences, obligations, contenu, tarifs et délais entre DPE collectif et DTG
En 2025, les prix parlent d’eux-mêmes, l’audit énergétique collectif se situe en moyenne entre 2000 et 4000 euros pour un immeuble de moins de 50 lots et peut grimper jusqu’à 8000 euros pour les ensembles plus importants. Le Diagnostic Technique Global, quant à lui, démarre à 5000 euros et peut atteindre 12 000 euros selon la taille et la complexité du bâtiment.
Critères | DPE Collectif | DTG Copropriété |
---|---|---|
Obligation légale | Toutes les copropriétés dès 2026 | Immeubles > 50 lots, mise en copropriété |
Contenu | Étiquette énergie et GES, préconisations | Analyse structure, équipements, DPE, plan travaux |
Durée de validité | 10 ans | Pas de durée fixe |
Prix moyen (2025) | 2 000 € à 8 000 € | 5 000 € à 12 000 € |
Sanctions | Responsabilité AG, contentieux possible | Absence, carence gestion, AG informée |
L’audit énergétique collectif s’impose à toutes les copropriétés dotées d’un équipement collectif, quel que soit le nombre de lots. Le Diagnostic Technique Global concerne surtout les grands ensembles ou lors d’une création de copropriété. La nuance saute aux yeux, le DPE collectif cible la performance énergétique tandis que le DTG offre une analyse globale du bâtiment, de ses structures et équipements.
Le tarif reflète la profondeur de l’expertise, le coût du DPE groupé restant plus accessible qu’un Diagnostic Technique Global. Un schéma de décision simple peut vous éclairer, votre immeuble dépasse-t-il les 50 lots ? Le DTG devient alors impératif. Si vous souhaitez juste une étiquette énergie pour anticiper la réglementation ou valoriser votre bien, le diagnostic énergétique collectif remplira ce rôle. Vous préparez de gros travaux ? La combinaison des deux diagnostics vous évitera bien des mauvaises surprises.
Le bon choix dépend de la réalité de votre immeuble et de vos objectifs. Un conseil, ne laissez pas le hasard guider votre décision !
Les situations concrètes en copropriété, quelles expériences en Île-de-France ?
Vous vous demandez à quoi ressemble réellement la réalisation d’un diagnostic collectif ? L’expérience d’une copropriété de 60 lots à Rueil-Malmaison illustre les bénéfices de la démarche. Lors de l’assemblée générale, les copropriétaires mandatent un expert indépendant pour réaliser à la fois un Diagnostic Technique Global et le bilan énergétique imposé par la législation. Résultat, un plan de travaux sur dix ans, une visibilité chiffrée et une étiquette énergie rassurante pour les futurs acquéreurs.
« Grâce à ce diagnostic, nous avons pu anticiper les travaux, rassurer les acheteurs et éviter de mauvaises surprises budgétaires »
Ce retour d’expérience démontre que la neutralité de l’expert et la complémentarité des diagnostics sont essentielles pour sécuriser la gestion de votre immeuble.
Les aspects pratiques et financiers du DPE collectif et du DTG, quels coûts, quels délais, quelle organisation ?
Le budget à prévoir dépend de la taille de l’immeuble et des spécificités techniques. Un ensemble de 20 à 50 lots paiera généralement entre 2 000 et 4 000 euros pour un bilan énergétique collectif, tandis qu’un grand immeuble de 100 lots peut dépasser 7 000 euros. Le Diagnostic Technique Global, plus approfondi, réclame souvent 5 000 euros au minimum, et avoisine 10 000 euros pour les grands ensembles parisiens.
Ces montants comprennent la visite sur site, le rapport détaillé, l’analyse de la performance énergétique ou de l’état du bâti, et des recommandations sur mesure. Les délais de restitution varient entre trois et six semaines pour le diagnostic énergétique collectif, contre trois mois pour le Diagnostic Technique Global, surtout s’il faut réaliser des investigations structurelles poussées.
La rapidité dépend du professionnel, de la disponibilité des documents techniques et de l’accès aux parties communes. Un conseil, prévoyez à l’avance, surtout avant une assemblée générale cruciale.
- L’audit énergétique collectif est plus rapide à mettre en œuvre et moins onéreux
- Le Diagnostic Technique Global apporte une vision globale et une sécurité accrue avant d'engager de gros travaux
- Le choix de l’expert indépendant garantit la neutralité de l’analyse
Un immeuble ancien et mal entretenu mérite une analyse globale, tandis qu’un ensemble récent ou correctement suivi peut se contenter d’un audit énergétique collectif, voire d’un plan pluriannuel de travaux pour anticiper les futures obligations.
Faire le bon choix aujourd’hui vous assure une gestion sereine pour les dix prochaines années. Quel avenir souhaitez-vous construire pour votre immeuble ? Le moment d’agir, c’est maintenant.
FAQ - DPE collectif & DTG
Quelle est la différence entre un DPE collectif, un DTG et un audit énergétique ?
-
Le DPE collectif (article L126-31 du Code de la construction et de l’habitation – CCH) évalue la performance énergétique et les consommations d’un immeuble.
- Le DTG (article L731-1 et suivants CCH, issu de la loi ALUR n°2014-366 du 24 mars 2014) est un diagnostic global portant sur l’état technique du bâtiment et la programmation des travaux.
- L’audit énergétique (articles L126-28 à L126-29 CCH, loi Climat et Résilience n°2021-1104 du 22 août 2021) propose un plan chiffré de travaux visant à améliorer la performance énergétique.
Est-ce que le PPPT remplace le DTG ou le DPE collectif ?
Non. Le PPPT (plan pluriannuel de travaux) est prévu par l’article 14-2 de la loi du 10 juillet 1965 (modifié par la loi Climat). Il doit être établi à partir des diagnostics existants (DPE, DTG, audit).
Quels immeubles sont concernés par le DPE collectif obligatoire ?
Selon l’article L126-31 CCH et le décret n°2022-510 du 8 avril 2022 :
- Depuis 1er janvier 2023 : copropriétés de plus de 200 lots.
- Depuis 1er janvier 2024 : copropriétés de 50 à 200 lots.
- À partir du 1er janvier 2026 : toutes les copropriétés, y compris < 50 lots.
Quand un DTG est-il obligatoire ?
D’après l’article L731-1 CCH :
- Lorsqu’un immeuble de plus de 10 ans est mis en copropriété.
- Sur décision volontaire de l’assemblée générale (majorité simple – article 24 de la loi du 10 juillet 1965).
Les monopropriétés ou logements individuels sont-ils concernés ?
Non. Le DPE collectif et le DTG concernent exclusivement les copropriétés. Les logements individuels restent soumis au DPE individuel (articles L126-26 et suivants CCH).
Quelles sanctions existent en cas d’absence de DPE collectif ou de DTG ?
L’absence de DPE collectif ou de PPPT constitue un manquement aux obligations légales du syndic (article 18 de la loi du 10 juillet 1965). Les copropriétaires peuvent engager sa responsabilité. L’absence de document peut aussi bloquer l’accès à certaines aides publiques (MaPrimeRénov’, CEE).
Que contient un DPE collectif ?
Selon l’arrêté du 8 octobre 2021 relatif aux méthodes de calcul :
- Consommations d’énergie primaire et finale (chauffage, eau chaude, refroidissement, équipements communs).
- Émissions de gaz à effet de serre.
- Étiquette énergétique (de A à G).
- Préconisations de travaux avec estimation des économies d’énergie.
Que doit mentionner le DTG ?
L’article L731-2 CCH prévoit :
- Analyse de l’état apparent des parties communes et des équipements collectifs.
- Évaluation de la performance énergétique.
- Liste des travaux nécessaires dans les 10 ans, avec estimation chiffrée.
- Diagnostic sur la sécurité, la salubrité et la conservation du bâtiment.
Les diagnostics immobiliers obligatoires par projet
Sécurisez et optimisez vos transactions et rénovations de biens résidentiels ou commerciaux en Île-de-France.