Mesures d'empoussièrement amiante
Tout savoir sur le Mesures d'empoussièrement amiante
L'empoussièrement lié à l'amiante fait référence à la présence de fibres d’amiante en suspension dans l'air. Ces fibres, invisibles à l'œil nu, peuvent être inhalées et sont responsables de graves maladies respiratoires telles que l’asbestose, le cancer du poumon et le mésothéliome.
Il s'agit donc de mesurer la concentration de ces fibres afin de déterminer s'il existe un risque d'exposition pour les personnes présentes sur un site donné, qu'il soit professionnel ou public. En contrôlant l'empoussièrement, on contribue directement à la protection des travailleurs et à celle de la population générale.
Pourquoi mesurer l'empoussièrement amiante
L'objectif principal des mesures d'empoussièrement amiante est d'identifier et de quantifier les niveaux de fibres d'amiante présents dans l'air. Cette vigilance permet non seulement de prévenir des situations dangereuses mais aussi de mettre en place des actions correctives lorsque cela est nécessaire.
La réalisation régulière de ces mesures est essentielle pour :
- Protéger les travailleurs : Le respect des seuils limites réglementaires protège les employés exposés à l'amiante.
- Prévenir les maladies : Une surveillance fiable et continue réduit le risque de maladies liées à l'amiante.
- Respecter la réglementation : Conformité aux exigences légales en matière de sécurité au travail selon le code du travail.
Place des mesures d’empoussièrement parmi les différents diagnostics amiante
Les mesures d’empoussièrement amiante ne remplacent pas les diagnostics réglementaires, mais les complètent dans certaines situations à risque.
Le diagnostic amiante avant vente et le diagnostic amiante avant location sont obligatoires pour les biens construits avant 1997. Ce sont des repérages visuels destinés à informer les acquéreurs ou locataires.
En revanche, le diagnostic technique amiante (DTA) s’applique aux parties communes et impose une surveillance dans le temps.
Enfin, lors d’un diagnostic amiante avant travaux ou démolition (DAAT/RAAT), des mesures d’empoussièrement peuvent être obligatoires avant l’intervention, pendant les opérations et après décontamination, afin d’évaluer la concentration de fibres dans l’air et d’assurer la sécurité des intervenants.
Ces mesures répondent aux exigences du Code du travail pour protéger les salariés exposés à l’amiante, notamment dans le BTP. Elles sont donc indissociables d’une stratégie de gestion globale du risque amiante sur un site donné.
Les étapes des mesures d'empoussièrement amiante
Prélèvement d'air
La première étape consiste à effectuer un prélèvement d'air. Celui-ci est réalisé avec un appareil muni d’une pompe qui aspire l’air ambiant à travers un filtre capable de capturer les fibres d’amiante.
Le prélèvement se doit d'être représentatif du lieu inspecté. Pour ce faire, plusieurs échantillons sont souvent collectés à différents endroits et hauteurs pour obtenir une analyse exhaustive.
Analyse en laboratoire
Les filtres contenant les fibres d’amiante sont ensuite envoyés dans un laboratoire spécialisé pour y être analysés. L'analyse vise à comptabiliser et identifier les fibres d'amiante en utilisant diverses techniques microscopiques (microscopie optique, électronique à transmission, etc.).
Ce processus demande une grande rigueur et une qualification spécifique, garantissant que les résultats soient aussi fiables et précis que possible.
Interprétation des résultats
Une fois l'analyse en laboratoire terminée, les résultats obtenus sont interprétés par des professionnels compétents. Ces données permettent de déterminer si les concentrations mesurées dépassent les seuils réglementaires établis par la législation française.
L'interprétation aboutit généralement à un rapport détaillé qui inclut les valeurs relevées, les méthodes utilisées et des recommandations éventuelles pour remédier à une situation problématique.
Un cadre réglementaire strict pour encadrer les mesures d’empoussièrement amiante
La législation française encadre de manière rigoureuse les mesures d’empoussièrement amiante afin de protéger la santé des travailleurs et des occupants. Ce dispositif repose principalement sur le Code du travail, notamment les articles R.4412-97 à R.4412-110. Il s’applique à tous les secteurs exposés, en particulier le bâtiment, l’industrie navale et les travaux de désamiantage.
Fréquence des contrôles selon le risque
La fréquence des mesures d’empoussièrement varie selon la nature des interventions et le niveau de risque identifié.
Sur un chantier de désamiantage ou dans un bâtiment contenant des matériaux amiantés, la surveillance peut être hebdomadaire, mensuelle ou semestrielle, en fonction du type d’opération (sous-section 3 ou 4) et des niveaux d’empoussièrement mesurés.
Elle est également obligatoire en phase de restitution pour attester que l’air est redevenu sain après les travaux.
Seuil réglementaire à ne pas dépasser
Conformément à la réglementation, le seuil maximal d’exposition professionnelle aux fibres d’amiante est fixé à 10 fibres par litre d’air (f/L) sur une période de 8 heures.
Ce seuil correspond à la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP).
Lorsqu’il est dépassé, des mesures immédiates doivent être prises :
- arrêt des travaux ;
- renforcement des protections collectives ;
- requalification du processus.
Qualification des intervenants et accréditation
Seuls des professionnels formés et certifiés peuvent effectuer ces mesures.
Les prélèvements doivent être réalisés par un opérateur qualifié et les analyses menées par un laboratoire accrédité COFRAC selon la norme NF X43-269.
La méthode utilisée est la microscopie électronique à transmission analytique (META) qui permet de détecter les fibres avec une grande précision.
Mis à jour le 08/07/2025
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